


"Pour chaque projet, nous faisons appel à la technologie" souligne d’entrée de jeu Patrick Meyer. Travailler en BIM (Building Information Modeling – Modélisation des Informations du Bâtiment) fait donc partie du quotidien du bureau, une méthodologie de travail qui constitue un réel plus pour les clients : "pour nos clients, c’est beaucoup plus simple de lire un plan en 3D. Grâce à cela, nous avons la certitude qu’ils comprennent parfaitement ce que nous avons élaboré. En leur montrant quelque chose de si concret, ils savent de suite à quoi s’attendre, et peuvent éventuellement nous indiquer ce que ne leur convient pas".
Si procéder d’une telle manière demande d’avantage d’investissement en amont, c’est donc tout bénéfice pour le maître d’ouvrage, mais aussi pour les architectes eux-mêmes. "Dessiner en 3D nous permet de minimiser le risque d’erreurs, et ainsi d’éviter les mauvaises surprises sur chantier".
Autre point positif de cette technologie, elle permet de garder un œil attentif sur le coût d’un bâtiment. Un détail non négligeable, d’autant que ce n’est pas un secret : l’argent constitue le nerf de la guerre.
La question du budget est d’ailleurs abordée avec le client dès la première rencontre : "c’est important de connaître l’enveloppe budgétaire à disposition, de manière à ne pas lui promettre quelque chose qui, au final, est complément irréalisable".
Lors du premier rendez-vous, l’important est également d’établir une relation de confiance, de manière à cibler l’ensemble de ses besoins : "pour comprendre ceux-ci, tout comme son quotidien, d’autant plus si le maître d’ouvrage est l’utilisateur final, nous devons nous glisser dans la peau d’un psychologue. Sans dialogue, il est en effet impossible de décortiquer ses souhaits. Or c’est important, car nous ne construisons pas pour nous, mais pour quelqu’un qui va occuper un même habitat pendant des années".
En fonction du maître d’ouvrage, l’approche va varier, le promoteur ayant une vision et un raisonnement différents du privé. A tous, la même requête leur est cependant formulée, comme le mentionne Patrick Meyer : "nous les invitons à nous montrer des images de bâtiments qu’ils aiment. Bien souvent, ils sont surpris par cette demande. Mais pour nous, c’est une manière de mieux les connaître, et donc d’être en mesure de leur proposer quelque chose qui leur plaît. Le visuel d’une maison, ou même d’un building à New York peut nous inspirer, même si cela peut paraître complètement hors-contexte. Je me plais à dire qu’être architecte, c’est aussi être traducteur : ce que nos clients formulent avec des mots et des images, nous le transposons dans des constructions".
Proposer un bâtiment qui évolue au fil du temps, voilà l’une des difficultés rencontrées par les professionnels de l’architecture. Pour Patrick Meyer, il est indispensable de contourner ce problème.
"Prenons le cas d’une maison. Lors de la conception du projet, nous allons en créer ‘‘2 en 1’’ ; un pour la situation actuelle, et un pour le futur. Car dans 20 ans, la situation familiale des occupants aura changé, les enfants auront grandi et souhaiteront plus d’espace privé ou, au contraire, ils auront quitté le domicile. Dès lors, comment adapter l’espace ? Notre rôle est d’amener une réponse à cette question, non pas en démolissant la moitié du logement, mais bien en l’adaptant en fonction des nouveaux besoins".
"C’est à partir de ce moment que l’architecte d’intérieur intervient" ajoute Katrin Cartus, architecte d’intérieur chez Belvedere Architecture, avant d’enchaîner : "le bien-être des futurs occupants dépend notamment du travail sur l’éclairage, de l’acoustique, de l’intégration des techniques, de la planification des travaux d’aménagement, du choix du mobilier, mais aussi du choix des matériaux, des couleurs et des surfaces".
Si rendre le quotidien des utilisateurs finaux est primordial, le geste architectural conserve malgré tout sa place, "si le budget le permet, et qu’il amène une fonctionnalité bien précise". "C’est, par exemple, un détail dans une pièce, afin de faire entrer la lumière. Ceci étant, poursuit Patrick Meyer, chaque bâtiment n’a pas pour vocation d’être la Tour Eiffel. Ce que nous devons proposer, c’est d’abord quelque chose de fonctionnel, pas une œuvre d’art".
Installés depuis quelques mois à Contern, les locaux de Belvedere Architecture sont à l’image des projets menés par son équipe : faire un maximum, tout en réduisant les coûts et les impacts écologiques. Ainsi, plusieurs structures, à l’instar du bloc présent dans l’entrée, ont été récupérés d’Howald, là où se trouvait le bureau jusqu’en août dernier.
Pour Patrick Meyer, il est important que ses équipes se sentent bien sur leur lieu de travail. A titre d’exemple, dans l’open-space, il a fait installer des lames de séparation individuelle, de façon à ce que chaque collaborateur puisse rester concentré derrière son ordinateur. En revanche, au moindre mouvement, et en fonction de l’angle dans lequel il se trouve, chacun peut apercevoir ses collègues. Une manière originale d’appréhender l’espace, et de le (re)découvrir sous différentes facettes.
"Le salaire et la voiture ne sont plus, aujourd’hui, les seuls éléments qu’un travailleur prend en compte. A cette problématique, nous tentons d’y répondre dans chacun de nos projets d’immeuble de bureaux". C’est notamment le cas pour le Luxembourg Automative Campus, un bâtiment destiné à accueillir 400 employés. "Il a été pensé afin de favoriser la communication entre les employés. Outre des salles de réunion, ils auront la possibilité de se rencontrer au sein de meeting points, ainsi que dans des modules de communication semi-ouverts dispersés dans tout le complexe, et dotés de protections acoustiques et visuelles".
Autre projet, celui de l’aménagement d’un plateau de bureaux d’une surface de 300m² à Belval. "Il s’agit d’un challenge puisque l’apport de lumière naturelle est faible. De manière à solutionner ce problème, l’aménagement du plateau s’est fait en open-space. Il peut rapidement devenir bruyant donc, là aussi, une solution a été pensée : des box individuels, protégés par une charpente en bois recouverte d’un bardage en polycarbonate qui laisse entrer la lumière, et isolés acoustiquement. De quoi permettre à chaque employé de se retirer dans un espace plus confidentiel lorsqu’il a besoin de davantage de concentration".
A raison de toutes les 3 semaines, Belvedere Architecture prend part à un groupe de travail composé de différents corps de métier intervenant lors d’un projet de construction. L’objectif ? Analyser un bâtiment composé d’une verrière, et voir la manière dont il peut fonctionner, malgré les contraintes techniques qui se greffent dessus. Une manière d’en apercevoir les limites, mais aussi de les solutionner. De quoi fournir des pistes de réflexion pour le futur.
Par ailleurs, la structure dirigée par Patrick Meyer n’est pas seulement active dans l’architecture. L’architecture d’intérieur est également au centre des occupations du bureau avec, à sa tête, Karin Cartus. "Le rôle de l’architecte d’intérieur est important, il doit prendre part à un projet dès son début, au même titre qu’un architecte. S’il intervient uniquement en bout de chaîne, pour choisir les meubles ou la couleur des murs, son métier est tout autre, et ressemble alors davantage à celui de décorateur d’intérieur".
Parmi les autres prestations fournies, celle de project management, coordonnée et dirigée par Joachim Engstler. "A travers cette mission, notre rôle est de conseiller le maître d’ouvrage, de l’accompagner. Nous devons lui démontrer la faisabilité de son projet, lui exposer les solutions qui s’offrent à lui, tout en établissant un lien entre lui et tous les acteurs impliqués. Il fait, en quelque sorte, office de chef d’orchestre".
A noter, pour être complet, que Belvedere Architecture est également apte à réaliser des projets d’urbanisme. Une panoplie de compétences réunie autour d’un objectif commun : la satisfaction du client.
Belvedere Architecture
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