


14 MAI 2019 | PROPOSE PAR NOTRE PARTENAIRE ING LUXEMBOURG
Tout le monde connaît le crédit hypothécaire mais peu d’entre nous savent en quoi consiste exactement le crédit d’investissement. Tous deux peuvent concerner l’acquisition de terrains ou de biens immobiliers mais les personnes concernées ne sont pas les mêmes et les applications ainsi que les modalités sont différentes. Explications.
Le crédit hypothécaire : un prêt adossé à une hypothèque
Il s’adresse à tout le monde, que vous soyez un particulier ou un professionnel, et fonctionne selon le principe de l'hypothèque. Le bien immobilier qui est acquis par le biais du crédit ou une autre bien dont vous seriez déjà propriétaire est mis en gage de sorte qu’en cas de problème de remboursement, l’établissement de crédit peut le saisir et le mettre aux enchères afin de solder l’emprunt.
Ce crédit immobilier est accordé quel que soit le type de bien recherché : neuf ou ancien, à titre de résidence principale ou secondaire, pour y habiter ou pour réaliser un investissement locatif. Il peut être à taux fixe, taux variable, modulable, à long ou à court terme. Vous pouvez le rembourser par anticipation grâce au fruit de la vente du bien hypothéqué, mais attention aux pénalités potentielles si vous le faites en période de taux fixe.
Lorsque vous remboursez le crédit hypothécaire dans sa totalité, vous devez mettre fin à l’hypothèque en effectuant ce que l’on appelle une "mainlevée". Il s’agit d’un acte notarié (donc payant) qui a pour objet de radier l’inscription hypothécaire qui grève votre bien immobilier et de vous délivrer un bien libre et quitte de toute inscription.
Le crédit d'investissement : un prêt flexible pour les professionnels
Contrairement au crédit hypothécaire classique, il est orienté vers les entreprises, les professions libérales et les indépendants. Il permet de financer à moyen et à long terme des investissements à caractère durable, qu’il s’agisse de biens mobiliers ou immobiliers destinés à la création, l’amélioration ou le développement d’une activité professionnelle. En d’autres termes, ces biens peuvent aussi bien être des terrains que des halls industriels, des halls des stockage, des outils de production, des machines, des véhicules ou des actifs non corporels comme les fonds de commerce, les logiciels, les brevets ou les licences.
Comme tout crédit, la banque va exiger, avant son octroi, des garanties au demandeur du projet à financer. En règle générale, il peut s’agir d’une inscription hypothécaire, d’une cession des loyers, d’un cautionnement de la maison-mère des associés ou des actionnaires ou de diverses autres garanties morales.
Le principal avantage du crédit d’investissement est sa flexibilité. Il offre un large choix au niveau des paramètres du prêt. La durée de l’emprunt (qui ne peut être inférieure à 3 ans) va varier en fonction de la période du bien à financer. Les montants, dont le minimum est de 125 000 euros, sont en principe illimités. Le remboursement du crédit est modulable en fonction de l’objet du financement et de vos besoins de trésorerie. Selon l’avancement du projet, les montants peuvent être prélevés soit en une fois, soit en plusieurs fois. Dans ce dernier cas, les modalités de paiement et le calcul des intérêts se font uniquement sur la partie réellement utilisée.
Le crédit d’équipement : un cofinancement à un taux avantageux
En outre, la plupart des banques au Luxembourg prennent en charge l’introduction d’une demande auprès de la SNCI (Société Nationale de Crédit d’Investissement) pour l’octroi éventuel d’un crédit d’équipement.
Accordé sous certaines conditions, cet instrument permet de cofinancer conjointement avec la banque à un taux fixe très avantageux les actifs corporels et incorporels amortissables, ainsi que l’acquisition de terrains servant exclusivement à des fins professionnelles. Les parties d’immeubles utilisées à des fins non professionnelles, le matériel roulant (les véhicules) ainsi que les stocks de matières premières ou de produits finis sont exclus du financement. La quote-part du crédit d’équipement peut atteindre 25 à 60% du coût de l’investissement éligible, et jusqu’à 75% dans le cas d’un premier établissement !
Selon vos besoins et votre situation spécifique, le crédit d’investissement peut s’avérer particulièrement complexe et n’est pas exempt de risque, comme celui de voir votre société surendettée. Avant de prendre une quelconque décision, n’hésitez pas à solliciter votre banque. Celle-ci dispose de conseillers entreprises qui vous aideront à faire le meilleur choix.
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